Du purin d'ortie, en passant par le travail avec la lune,

j'ai glissé vers plus de sens, en lien avec la terre dans une envie de mieux comprendre la terre, les plantes et les animaux. Dès le début de l'aventure, j'ai été attirée par un désir de vivre une démarche agricole plus instinctive avec mon lieu dans son environnement. Ne pas dépendre de l'extérieur et tout produire par soi-même! De nature curieuse, j'ai commencé à m'intéresser à la biodynamie et je suis donc allée me former à la culture biodynamique qui suit les principes de Rudolf Steiner de son Cours aux agriculteurs dans le Limousin avec le MABD . Et c'est la notion d'organisme vivant qui m'a dit: "hey c'est pas ce que tu fais déjà sur ta ferme sans le savoir?"; J'explique: j'ai commencé à travailler avec le cheval dans l'envie de respecter le sol et l'environnement. Et nous avons eu des cochons pour "recycler" la drêche, résidus organiques de la brasserie; et j'ai commencé à "utiliser" les cochons en laboureurs! et tout est parti de là. J'en parle dans compagnonnage animale.

Au début, j'avais des difficultés à faire pousser l'orge "classique" (voir article sur l'orge de montagne), alors j'ai commencé à m'intéresser à d'autres pratiques culturales comme les techniques de non-labour (voir le film 'tous gagnants sur un sol vivant!') qui prône le semis direct sur couvert végétal, puis à des techniques plus anciennes du blé potager et la permaculture. Enfin avec les principes biodynamiques de Steiner, je crois avoir trouver un équilibre de travail et de lien avec mon lieu et son environnement. La notion de terroir, qui m'a tellement fasciné lors de mes études viticoles, idée par laquelle j'ai décidé de devenir PAYSANNE BRASSERESSE,  a bouleversé le cours de ma vie et surtout m'a procuré une ouverture de mon esprit grâce à l'attention portée sur une évolution de son domaine. Pour moi: l'observation des saisons, du temps, du climat, de la terre, des animaux et des végétaux présents sur la ferme viennent complètement nourrir cette notion, si galvaudée...et c'est bien dommâge!

La culture en biodynamie nous fait prendre en compte le terroir (climat, saison, sol,etc) et tout ce qui y vit (plantes, animaux).  C'est-à-dire qu'on va observer son environnement, son terroir mais aussi les plantes indicatrices du milieu, les animaux domestiqués ou non... Puis 

C'est par la relation avec le vivant, toujours dans une approche d'observation, que l'on va entrer dans la compréhension de sa ferme (de ses élevages, de ses cultures, de ses praires, de ses bois, haies, etc) et évidemment de nous-même en tant qu'humain-éleveur-cultivateur. De là, je suis entrée dans une relation "plus intime" avec ma ferme. Elle forme une organisation vivante tournée vers elle-même. Aujourd'hui , la ferme tend de plus en plus vers cette organisation qui se régule par son autonomie (eau+plantes+compost+animaux, etc) et par son ouverture vers l'extérieur (environnement, rencontres humaines,  etc).

L'intérêt de cette approche est de rétablir la vocation du lieu à redevenir un organisme agricole, d'arriver à une quasi-autonomie, d'améliorer la structure de ses sols et d'être en harmonie avec le vivant animal et végétal présents sur ma ferme. Philosophie de vie et de la liberté.

Le houblon a été le premier a super bien réagir à la culture en biodynamie. C'est une culture très exigeante en apports et en soins (jeune pousse ici en photo), elle est particulièrement sensible!

 

Depuis, j'essaie de travailler complètement en harmonie avec

- le compagnonnage animale que nous avons mis en place, en sélectionnant les individus qui voulaient bien jouer avec nous,

- le compostage des fumiers fournis par les animaux de la ferme L'Or Noir de la ferme

- et les préparations biodynamiques qui m'aident à favoriser ce qui existe, en améliorant l'humification de nos sols (très sur-chargés en MO non décomposée).

Grâce à la préparation compo de bouse selon Maria THUNE, 3 passages à intervalles réguliers à la suite à l'automne, suivi de la préparation bouse de corne avant l'hivers et sur les semis d'automne. Puis au printemps. 

Ici Compo de bouse selon MT

  Suite de ma formation et rencontre avec JC Poencet  !

 

MES DEBUTS: J'ai commencé par acheter les préparations à l'association MABD où j'ai acheté mes premiers livres pour m'expérimenter directement.

J'ai ainsi fait ma première bouse de corne à l'automne avec les bouses de vaches ramassées dans le prés de mon voisin, car je n'avais pas encore de vache. Je savais aussi qu'il ne donnait rien à ses vaches ni de produits trop pourris! J'ai choisi les bouses les mieux formées et les cornes provenant de vaches aubrac m'avaient été offerte par un éleveur d'aubrac biodynamiste du mouvement du Quercy-Rouergue.

Aujourd'hui, c'est Gloria qui est ma fournisseuse de bouses! 

Bouse de corne au moment de la mise en terre fin septembre  

 

 

 

 

 

Pas de bière cet été :(

Gros travaux chez Nin Bi
cet été 2023
Création et aménagement de
Pub Paysan.

Réouverture après travaux