C'est une grande histoire d'amour...

Je suis née dans une famille de cavaliers et éleveurs de chevaux de selle (loisir); depuis mon plus jeune âge, je suis dans les chevaux. Mes débuts en équitation ont été très chauds! De chutes en méga gadins, j'ai souvent vu le sol de près et les pieds des chevaux! Passer par-dessus l'encolure, c'est pas mal aussi! Mais ça ne m'a pas coupé l'envie, au contraire, je voulais comprendre, apprendre, inlassablement comprendre cet être.

"La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute." Confucius -

La monte classique c'était pas mon truc! Ma grand-mère m'avait refilé tous ses poney magazines, dans lesquels j'ai commencé à me constituer toute une connaissance plus élargie sur les différentes montes et les utilisations, etc. Bien-sûr, c'était très masculin comme approche. Il y avait encore peu de choses sur le comportement du cheval. Du coup, je me suis mise à pratiquer une approche plus douce, plus dans la relation, car je voulais tout simplement vivre au contact du cheval. Je passais tout mon temps 'libre' au prés (des chevaux) à observer leur jeu, leur activité, à les approcher, rester près d'eux, les imiter.

Par la suite, quand j'ai pu me faire offrir un hackamore (simple), j'ai vite remplacé le mors-filet à ma bride. Je trouvais que les réponses de ma jument se faisait plus en douceur et plus précisément aussi. Alors qu'avant, elle allait contre (prenait le mors!), se rebiffait. N'aimant pas user de la force, j'appréciais d'entrer en relation, dans la douceur, avec les chevaux que je montais. Je me suis fais traitée d'être trop "cool" à cheval. D'ailleurs c'est vrai: j'aime travailler dans le calme. Je déteste la dureté pour l'avoir expérimenté assez longtemps!

Le cheval est généreux, volontaire et très empathique. UN VRAI MIROIR! Il prend notre mesure et se cale dessus, une vraie éponge. Du coup, selon l'individu, il peut être dangereux de débuter en même temps que son jeune cheval!

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Débutant contre débutant. L'adage "A jeune cheval, vieux cavalier" est parfaitement de circonstance: quand on débute, on ne sait pas faire, nos maladresses et/ou notre méconnaissances peuvent être de véritables bombes à retardement. On peut faire prendre de mauvaises habitudes et ne pas savoir les gérer par la suite. Créer de multiples troubles pénibles et parfois dangereux à la fois pour l'animal et/ou l'humain, tant sur le plan physique que psychologique. Tout peut se corriger avec beaucoup de temps et de patience, mais selon les dégâts ressentis chez l'individu, cela peut prendre encore plus de temps que nous ne pouvons consacrer! Des aides existent heureusement et il ne faut pas hésiter à prendre contact avec des professionnels du comportement, en communication ou en Thérapie!

Dans mon cas, j'ai souhaité éduquer les chevaux avec lesquels je voulais travaillé pour avoir le moins de conditionnement humain possible sur eux. Ce qui n'est pas facile même sur des poulains. Ils ont quasi souvent connus le bâton malheureusement ou le tordage d'oreilles etc. Il n'ya aucune limite pour l'homme qui veut asseoir son autoritarisme souvent par peur et/ou par ignorance! Les problèmes de comportement peuvent commencer au plus jeune âge de la rencontre et avoir des résistances fortes à l'âge adulte de l'animal. du coup Désensibilisation oblige! J'ai regardé beaucoup de vidéos, je les ai vu et re-re-vu et même j'en ai disséqué au ralentit  (le peu qui avaient de publier à mes débuts), puis lu des articles en éthologie, acheté les livres de certains chuchoteurs.

Et c'était parti pour la pratique: alors j'ai pratiqué. J'ai fais des erreurs aussi qui m'ont amené à évoluer et à me remettre constamment en question. J'ai cherché à travers mes lectures, et sur le web pour avoir une réflexion plus vraie, j'ai pas eu peur de remettre en cause mon savoir, mon éducation et mon approche. Ce n'est pas facile d'être humble! Et en général, c'est le cheval qui me donnait la tonalité. J'ai  observé LONGTEMPS et j'ai appris, j'ai donné et j'ai reçu énormément. La confiance se gagne tous les jours et la relation grandit durablement.

Et puis Mon compagnon-cheval Balthazar est décédé subitement en fin d'année 2017, j'étais bouleversée, anéantie... Quand on chute, parfois il est très difficile de remonter.

Mais disosns que je n'avais pas soufflé ma flamme de vie, alors je suis repartie . J'ai donc consenti à rechercher un autre cheval. Et dans ma précipitation du moment car je voulais aller de l'avant, passer le deuil et puis j'avais pas mal de boulot en attente, j'ai trouver des chevaux déjà "en place" c'est-à-dire éduqués à la traction.   

Ce qu'il y a de super, c'est qu'ils connaissaient les ordres, ils avaient déjà bossé. Le GROS hic est qu'ils ont pris aussi de vilaines habitudes et avaient des réactions vives ou brutales. De plus le changement de lieu et de meneur aussi, les a en quelque sorte désorientés. Surtout l'une d'eux. En dépit de nos attentions: plus de proximité, plus de présence, il est difficile de remplacer un compagnon cher pour ma part et un ancien maître pour eux J'ai commencé à travailler avec l'un puis l'autre et les deux quasi tous les jours. Comme je pratique le Reiki, je les aide à passer ce moment traumatisant et stressant. Mais le transfert affectif restait à créer. L'animal est ce qu'il est mais s'il porte en lui un traumatisme, on ne le sait pas. C'est comme pour nous, c'est au moment d'un exercice avec lui que l'on s'en rend compte.

Pour appuyer mon propos, je vais vous raconter un coup qui m'est arrivé, et c'est le cas de le dire! J'ai reçu un coup de pied aux genoux (oui les deux en même temps) et j'ai pas compris la scène. La situation: Cela s'est passé au travail, à l'arrêt en bout de champ. J'aidais le cheval a passé sa jambe par dessus le trait qui s'était glissé entre ses jambes dans une manoeuvre (demi-tour au bout du champ). Je demande au cheval de le faire seul, au pas, au calme. Je restais encore attentive avec ce cheval car il avait eu des comportements vifs qui appellait ma vigilance. Je surveillais le moindre indice : soubresaut ou les oreilles en arrière, étant donné que l'on ne se connait pas encore bien. Et là bim! Je me suis retrouvée KO au sol, je ne pouvais plus bouger mes jambes un long instant. Je me disais "relève-toi vite" car j'étais par terre au pied du cheval. Et je ne savais pas ses intentions!  J'ai demandé au cosmos de m'aider à me relever! J'en ai bavé mais j'y suis parvenue! Merci le Reiki! Je n'ai rien vu venir. J'ai pris un coup de pied qui m'a handicapé pour la vie. Ce sont les grands psoas qui ont trinqué dans cet accident. Voilà un exemple, mon exemple: On ne connait pas TOUJOURS toute l'histoire, en détail, qu'a vécu notre compagnon avant de nous rencontrer. C'est pourquoi il faut être prudent. Même moi qui est toujours né dans les chevaux pas, tu as beau connaitre, appréhender, ça n'évitera pas les incidents ou accidents car l'individu cheval est lui aussi vivant avec ses casseroles, ses humeurs. Ce n'est pas grave pour moi, même si cela reste dangereux. Tout ça nous permets de mieux se positionner, comprendre, apprendre aussi pour entrer en relation. Cette bête a certainement vécu un moment traumatique et elle a dû connecté ce souvenir puis a réagit à une survie, elle s'est sentie en danger pour elle. Le travail éthologique en communication avec l'animal et la thérapie m'ont permis de mieux comprendre ses troubles. Pourtant cela n'a pu lui être suffisant pour réparer la connexion au travail... Le libre arbitre et les résistances fortes de chacun à évoluer peuvent parfois être un frein. Dans mon cas, j'ai dû me séparer de cet animal.

Malheureusement nous sommes conditionnés par nos histoires personnelles. Aussi nous conditionnons les uns, les autres, consciemment, inconsciemment. Nous stockons des troubles toxiques pour nous même. Et nous le faisons sortir ou subir aussi à l'animal car nous évoluons ensemble, on déverse sans le savoir nos tracas, nos colères, nos problèmes. Le cheval est un être sensible, très sociable; vit en troupeau. S'il est seul, il peut même tolérer un compagnon d'une autre espèce sans problème. Il nous tolère bien! Mais du coup, avec nous les humains, pas clairs dans nos comportements, et bien  il ramasse pas mal (vraie éponge!) si nous ne nous sommes pas pacifier avec nous-même. Comme dans toute relation, nous nous devons de travailler sur nous-même, voire faire une thérapie pour mieux être avec notre entourage. Cela nous demande d'aller nous découvrir MÊME les côtés les plus sombres. Se Guérir à soi pour rétablir une connexion profonde avec nous-même. Ne pas oublier qu'on est avec un être VIVANT et SENSIBLE alors soyons au plus disponible pour jouir de l'interaction afin de travailler AVEC AMOUR et sensibilité avec nos animaux.

Plus j'avance dans mon aventure de vie et plus j'expérimente (peut-être plus finement) ce que je ne veux pas subir et ce que je veux vivre... Le choix de mes compagnons de route est unique à mon évolution, à mon chemin de vie. Il y a des choses qu'on est prêt à accepter à un moment de notre vie et d'autres ce n'est plus possibles. SE RESPECTER est une étape importante de notre évolution. Je souhaite vivre de la relation homme-animal dans la douceur d'un chemin commun d'évolution.

J'ai encore à apprendre mais plus je libère mon potentiel plus je découvre celui de l'autre. Et cela me donne encore plus envie de jouer avec lui!  La vie, c'est maintenant!

Allez découvrir mes compagnons de travail ici

 

Pas de bière cet été :(

Gros travaux chez Nin Bi
cet été 2023
Création et aménagement de
Pub Paysan.

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